La Vie de David Gale est un film américano-britannico-allemand réalisé par Alan Parker, sorti en 2003. Ce film est un thriller dramatique qui va aborder le thème de la peine de mort. Il raconte l’histoire d’une journaliste qui rencontre un ex-professeur en philosophie et prisonnier dans le « fameux couloir de la mort » aux États-Unis.
La vie de David Gale est récemment réapparu sur Netflix malgré les polémiques qu’il y a eu sur Kevin Spacey, acteur principal de film. Le film est construit sur une double narration : la narration d’un narrateur d’un point de vue extra-diégétique qui se situe au présent, et une narration intradiégétique racontée par David Gale. Cette double narration a pour effet de brouiller les pistes et les indices, mais surtout d’ajouter un suspens croissant avec ce que les américains appellent en langage scénaristique « une ticking bomb » ou une bombe à retardement en français, parce que David Gale clame son innocence mais doit se faire exécuter d’ici quelques jours. La journaliste aura le droit à quatre rencontres avec David Gale avant que ce dernier se fasse exécuté.
La peine de mort est le sujet principal de ce film mais on y découvre d’autres thématiques comme celle du viol, assez ironique dans un film où Kevin Spacey se trouve, celle du sacrifice de soi mais aussi celle de la déchéance d’un homme face à sa vie en déconstruction devant ses yeux.
On y trouve une performance d’acteur de Kevin Spacey remarquable, on voit qu’il est doué pour jouer les personnages gris, c’est à dire, ni réellement bon, ni réellement mauvais. Kate Winslet, quand à elle, est présentée comme une carriériste et redoutable journaliste, paraît ensuite trop émotive et subjective, cela décrédibilise le personnage assez rapidement. Il y a également un duo maladroit entre le stagiaire et la journaliste, le stagiaire paraissant comme un personnage fonction tout le long du film, si bien que les seules choses qui intéressent le spectateur sont les passages de la vie de David Gale. Il y a clairement un déséquilibre.
Les deux « plots twists » de fin sont remarquables et inattendus, même si le deuxième trahit le propos et le message du film. Le film se termine sur une fin ouverte laissant plusieurs questions dont le spectateur a du mal à y répondre non pas par interrogation mais par doute de la crédibilité du personnage de Kate Winslet.
Le film reste poignant et est l’une des meilleurs oeuvres artistiques contre la peine de mort, qui reste en vigueur dans 38 états fédérés des États-unis et qui reste une question problématique malheureusement encore aujourd’hui. Rappelons que 50% des Français est favorable à celle-ci.
Jean-Bernard Montel
L'autre journal 
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